EXPOSITION

20 juin au 20 septembre 2020

Hôtel d’Agar
Cavaillon

 

Uniquement des visites guidées, et sur réservation sur la billetterie en ligne de l’Hôtel d’Agar

 

  

Exposition des 300 ans de la peste de Marseille et de Provence

«  Et pour dire simplement ce qu’on apprend au milieu des fléaux, qu’il y a dans les hommes plus de choses à admirer que de choses à mépriser. »   –   Albert Camus, La Peste, 1947

« La Peste ! » ce cri pouvait terrifier d’effroi les empires et les cités les plus puissants : Athènes, Rome, Venise, Londres, Paris… pendant des millénaires, elle fut craint par tous et terrassa les populations. Elle traumatisa l’Occident une dernière fois, à cause d’une terrible aventure humaine :  La Peste de 1720 de Marseille, la dernière grande épidémie de Peste d’Occident !

À l’occasion des 300 ans de la Peste Marseille, l’Hôtel d’Agar organise du 20 Juin au 20 Septembre 2020 une grande exposition sur la Peste. 2020 est aussi l’année du rat ! (sic)

L’Hôtel d’Agar possède le plus important fond en mains privées au monde sur la Peste de 1720. Nous exposerons plus d’un millier de manuscrits inédits :

  • Lettres de Louis XV
  • Plus d’une centaine “d’attestations de sortie“ en temps d’épidémie des XVI, XVII et XVIIIe siècles
  • Les inventaires et listes de morts en Provence, ville par ville et au jour le jour
  • Les premières grandes statistiques médicales de l’Histoire de J.F. Palasse, en Provence
  • Les correspondances des parlementaires d’Aix en Provence
  • Les écrits et témoignages des nobles et autorités en Provence, durant leur confinement et quarantaine mais aussi leurs traumatismes face à la maladie
  • Les textes de Camus (qui rédige la Peste à quelques kilomètres de Cavaillon) et d’Antonin Artaud
  • Etc…

Mais aussi plus d’une centaine d’oeuvres :

  • Une vraie puce contaminée par la Peste
  • Tableaux de Pierre Parrocel, ateliers de Nicolas Poussin, Charles Lebrun, Pierre et Nicolas Mignard, etc
  • Dessins de Michel Dandré Bardon, etc
  • Ex-votos dédiés à la Peste d’Avignon, Carpentras, etc
  • Vases de médecines et d’apothicaire pour des « remèdes miracles » contre la Peste
  • Images populaires (certaines inédites) et gravures
  • Un rare buste d’Urbain V du XVe siècle
  • etc.

Au début du XVIIIe siècle, la mondialisation telle que nous la connaissons prend forme : les économies et les échanges s’accélèrent sur tout le globe, les villes s’agrandissent et les cultures se rencontrent. Un des symboles européen de ce nouveau monde est Marseille. Un port légendaire tourné vers la Méditerranée et le monde ! L’Afrique, le moyen orient, les pays du Levant et l’Europe du Nord s’y donnent rendez-vous. Une ville moderne, florissante et paisible qui sera devenue en quelques mois une « ville morte ».

Entre le 23 Mai 1720, et la fin de l’année 1722, la Provence aura connu un de ses plus profonds traumatismes.

À cause d’une mauvaise gestion des autorités et au nom de l’argent, la dernière grande épidémie de Peste va tuer presque la moitié de la population de la Provence (plus de 50 000 morts), plus de la moitié dans certaines villes, et toucher une grande partie de l’Europe (Espagne, Italie et Allemagne).

À travers un fond de plus d’un millier de manuscrits (la majorité inédits), lettres, témoignages, tableaux, dessins, exvotos, textiles, gravures, etc. l’Hôtel d’Agar organise une exposition sur cette terrible maladie qui aura bouleversé les mentalités. Les populations en quarantaine, l’érection de murs frontières, les laissez-passer imposés pour sortir de chez soi, les tensions et les peurs (plus contagieuses que la Peste) mais aussi les actes héroïques et les entraides miraculeuses entre les populations à échelle européenne, etc… tant d’éléments qui forgent un parallèle surprenant avec notre actualité brûlante. L’exposition ouvre le 20 Juin, date de la première morte officielle de la Peste à Marseille.

Des commandes à des artistes contemporains sont faites pour l’exposition sur la Peste de 1720.

Aujourd’hui, le saint Sébastien du Caravage protège Cavaillon contre le Covid-19 !

« Eris in Coronas patronus  »  &  «  Post Coronas Spero Lucem »

 

 

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