LOUIS FINSON – peintre et ami du Caravage

1574-1617

 

Exposition

Parcours permanent de l’année 2025

Hôtel d’Agar, 58 rue Liffran
Cavaillon

 

 

Louis Finson –

 détail du « bouton » ou « La conversion de Marie-Madeleine par Marthe » – Rome, vers 1601, huile sur toile, collection Hôtel d’Agar   /  photo © Olivier Morand

Uniquement visites guidées sur réservation.

Un maître caravagesque enfin révélé!

Louis Finson, né à Bruges vers 1574 et mort à Amsterdam en 1617, fut l’un des peintres les plus singuliers et cosmopolites du début du XVIIe siècle. Portraitiste de cour, antiquaire, marchand, ami intime de Caravage, Finson a parcouru l’Europe – de Bruges à Rome, de Naples à Aix-en-Provence – laissant derrière lui une œuvre riche, complexe, et longtemps éclipsée.

Proche de Caravage au point de le protéger dans son atelier napolitain entre 1606 et 1610, il fut aussi le propriétaire de plusieurs de ses toiles, et surtout le premier propagateur de son art au delà des Alpes, à partir de janvier 1613. Pourtant, pendant des siècles, Finson est resté dans l’ombre, souvent réduit au rôle de simple suiveur du maître lombard.

Aujourd’hui, la redécouverte de ses œuvres – et notamment la constitution du plus important fonds mondial à l’Hôtel d’Agar – permet de réévaluer sa stature. Car Finson, bien plus qu’un imitateur, Finson est un maître : c’est un créateur au langage pictural propre, une figure singulière mêlant la rigueur flamande à l’intensité du clair-obscur italien, le tout traversé par un esprit érudit, sensuel et profondément européen.

 À Naples, son art s’imprègne de violence contenue, de théâtralité dramatique et de tension morale. À Aix, Arles, Paris et Amsterdam, il joue du portrait, du sacré et du mythologique, avec une puissance narrative qui fascine les collectionneurs. Dandy érudit, provocateur, « serviteur de Bacchus et de Vénus » selon ses propres mots, Finson signe ses toiles avec panache, les vend jusqu’à trois fois plus cher que celles de Caravage, et construit son image comme un véritable « maître de soi-même ».

L’exposition de l’été 2025 à l’Hôtel d’Agar, à Cavaillon, rend hommage à cette figure oubliée mais désormais centrale de l’histoire du caravagisme européen. Certaines toiles y seront présentées pour la première fois au public, accompagnées de recherches inédites issues de la nouvelle monographie dirigée par Olivier Morand.

 

Commissaire d’exposition :

Olivier Morand,  historien de l’art

 

Uniquement :

Visites guidées sur réservation sur la billetterie en ligne.

 

Ouvert du mardi au samedi, visite à 16h

 

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